Anecdotes.

 

 

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Voici quelques anecdotes de notre séjour au Danemark :

Le dentiste en classe, le vélo et quelques souvenirs de cours...

Le dentiste :

Lors d'un stage en Folkeskole, nous avons assisté à un cours atypique : une lecon de brossage de dents dans une classe de 4ème grade (équivalent au CM2) !

Au Danemark, non seulement le dentiste est gratuit pour les moins de 18 ans, mais en plus, chaque école a son dentiste attitré. Les élèves ont donc l’habitude de le voir dès le début de leur scolarité. Ce jour-là, les enfants ont commencé par jouer à un jeu de société éducatif par groupe de 5. Vingt et une question était posées sur le thème des dents : du brossage à la quantité de sucres présents dans le Coca Cola, tout y est passé. La réponse aux différentes questions a été donnée collectivement après environ 45 minutes de jeu.

Ensuite, les choses sérieuses ont commencées. Le professeur a remis à chaque enfant sa brosse à dents. Le dentiste a distribué des gobelets et un miroir avec des schémas dentaires explicatifs. Il a alors expliqué qu’il allait leur mettre dans la bouche une pate rouge qu’il fallait étaler avec le langue le long des dents : si le produit reste rouge, c’est que les dents sont sales, sinon, c’est qu’elles sont propres ! Très bon moyen de voir si toutes les quenottes ont bien été brossées !!! Curieusement, les enfants n’étaient pas plus excités que ca à l’idée de voir leurs dents rouges. Evidemment, il y a eu quelques ricannements, mais pas tant que ca finalement... Si les dents ne sont pas propres, la machoire devient rouge. Jugez vous-même !

brossage... puis vérification des dents !

Le dentiste est passé voir chaque enfant et a fait des remarques personnalisées. Il a ensuite pris une machoire en plastique et une brosse à dents géantes afin de montrer comment se brosser les dents. Et pendant plus de 3 minutes, on a pu assister à un brossage en rythme de chaque partie de la dentition. Au signal du dentiste, les vingt trois élèves devaient cracher dans leur gobelets !!! Pour verifier si le brossage avait bien était fait, il suffisait de regarder dans le miroir s’il restait encore du rouge. Si les dents avaient retrouvé leur couleur initiale, la mission brossage était réussie ! cours de brossage de dents ! Pour finir la séance, chaque enfant s’est vu distribué un petit instrument avec un fil dentaire : selon le dentiste, dès le plus jeuner âge, il faut apprendre à se servir du fil dentaire, complement indispensable au brossage…

L’éducation à la santé est une des priorités dans l’éducation danoise, cette séance en est une preuve ! Prochainement, c’est la journée de la pomme : chaque enfant recevra une pomme, pour montrer qu’il faut manger des fruits et légumes frais chaque jour pour avoir une alimentation saine et équilibrée…

 

Se rendre au séminarium en vélo :

Le premier jour, dès 8 heures, j'ai enfourché le vélo jaune que la famille d'accueil me prête. Nous avions rendez-vous à 9 heures. Une Francaise rencontrée dans le bus m'avait mise en garde : les Danois ont tellement l'habitude de faire du vélo, que lorsqu'ils te disent :"oh, pour aller là, il te faut 15 minutes", tu multiplies le temps par deux et tu arrives juste à l'heure !

Donc, j'ai suivi son conseil et je suis partie assez tôt... Grande aventure que de faire du vélo sur un vrai vélo danois ! A Copenhague, deux symboles danois : le vélo, et la bière !

Où sont les freins ?? Il n'y a qu'un frein, le frein avant. Le fait est que l'on freine avec les pédales. D'accord, on le sait, mais c'est en pratiquant qu'on s'en souvient ! Il faut dire qu'on apprend très vite, il n'y a pas vraiment le choix...

Où rouler ? Il est impératif de rester dans les couloirs des vélos, mais comme sur l'autoroute, on a intérêt à se mettre à droite, parce que les locaux roulent comme des fusées et qu'ils vous bombardent de coups de klaxon si vous êtes sur leur trajectoire ! Priorité ? Au croisement, on reste prioritaire. Là encore, on le comprend quand on constate que l'automobiliste attend vraiment que l'on passe pour qu'il puisse effectuer son virage.

Pleins feux : Il faut mettre ses lumières sous peine d'amende... Chaque jour, les journaux gratuits disponibles partout donnent les heures pendant lesquelles on doit mettre ses lumières. Cela varie selon le lever et le coucher du soleil... Attention, 16h27 n'est pas 16h30 ! Beaucoup de vélos se transforment en sapin de Noêl : ca clignote de partout !

 

Les cours pris au Seminarium :

Les cours sont très vivants... La disposition des tables évolue selon les besoins du jour : travail en groupe, différenciation, activités physiques...

Mais comment faire pour connaître sa classe ? My name is...

Activons les neuronnes ! Pour bien commencer une année, rien de tel qu'un petit travail mémotechnique, histoire que l'on n'oublie pas... ...comment qui s'appelle. Il suffit de répéter le prénom que donne le voisin, et d'ajouter le sien. Le voisin suivant reprend le 1er prénom, puis le nôtre, avant de donner le sien, et c'est reparti pour un tour. Je plains celui qui est en bout de course ! Mais, comme une ritournelle, ca marche !

En éducation : Oh... les mains,

Quelques clefs pour découvrir la personnalité de l'élève, pour favoriser notre relation avec les autres, qu'ils soient parents, directeurs, enfants.

Dès son arrivée, la prof s'est présentée puis nous a expliqué son programme ; le tout a du durer 8 à 10 minutes. Puis, elle nous a demandé de ranger nos affaires, de pousser toutes les tables contre les murs et de nous mettre en ligne. 2 lignes de 9, en face à face. (on est 18).

3 approches très claires :

Je suis proche de toi ! Elle a demandé à chaque élève de la ligne 1, d'aller vers l'élève de la ligne 2 (celui qui est en face de lui). L'élève de la ligne 2 doit dire "stop" quand celui de la ligne 1 est suffisamment proche de lui (au maximum) pour communiquer. Ainsi, les Allemandes laissent au moins 3 pas de distance devant elles pour accepter que l'individu leur parle, alors que les Danoises acceptent une approche très « rapprochée ». Nous, Francaises, avons laissé l'équivalent de 1 pas, et les Hollandais 2 pas... A cogiter, pratique très intéressante pour comprendre comment un élève peut réagir si on est trop près de lui, par exemple.

Mes mains ont la parole : Le deuxieme exercice consistait en la création de 2 cercles : 9 personnes formaient un petit cercle central, tandis que les 9 autres formaient un grand cercle autour d'eux. Personne ne se tenait la main. Il nous a été demande de fermer les yeux, et de faire tourner le cercle vers la droite. La prof a donné son stop, puis tout en restant les yeux fermés, il fallait que nous découvrions les mains de celui que l'on supposait face à nous. Trois fois de suite, la même approche, toujours les yeux vraiment fermés. Enfin, sur la dernière paire de mains, nous avons du « communiquer avec nos mains, les yeux fermés » : communiquer la joie, communiquer la colère, communiquer l'impuissance, communiquer la tension et se dire au revoir. Certaines mains sont très timides... De plus, les mains avec lesquelles nous avons communiqué ne coïncidaient pas avec notre imaginaire. Donc, il ne faut pas se fier aux apparences, et il existe certaines mains avec lesquelles on n'oserait pas discuter, alors que ce sont precisement celles-ci que l'on a préférées !

Comme tu as de grands yeux... Le troisième exercice était encore plus difficile : à nouveau, deux cercles, intérieur, extérieur, et cette fois-ci, il fallait fixer continuellement le regard de l'autre, continuellement, pour lui communiquer le plaisir, la tristesse, la colère, le remerciement et les salutations. Sans bouger, uniquement avec les yeux. Ensuite, les cercles ont tourné, et au stop de la prof, il fallait avec le regard que nous avions, essayer de le découvrir, de savoir qui était la personne que nous avions face à nous, ce qu'elle pouvait aimer ou ne pas aimer, pourquoi elle semblait triste, drôle, sincère... Bilan : nous avons remis les tables en place, et nous avons été invités à penser à composer un groupe de 4 personnes pour les futurs travaux en commun. "Think with your hands ! With which hands would you feel like to work ?" Comme on se sentait gêné, on a rejoué aux cercles et quand on a trouvé, les yeux fermés, deux mains extérieures que l'on "ressentait" bien, on a pu ouvrir les yeux et se rendre à l'évidence, que les gens que l'on tenait par la main, n'auraient certainement pas été ceux vers lesquels on serait allé en premier. Si vous le désirez, vous pouvez tenter l'expérience...

 

En littérature : un point de vue

Nous avons travaillé sur certains contes d'Andersen (dont on fêtera le 200eme anniversaire de sa naissance en 2005). L'objectif de ce cours est de comprendre : dans quel point de vue on se place en tant que lecteur pour utiliser une méthode d'approche d'un texte en pédagogie. Ainsi, jusque dans les années soixante, on s'intéressait à l'auteur pour entrer dans ses mots : sa vie, ses conditions de vie, etc. Ensuite, on s'est intéressé au style d'écriture pour comprendre comment on pouvait traduire des émotions, des événements, etc. Aujourd'hui, la tendance est de s'intéresser au lecteur pour trouver comment transmettre le message écrit de l'auteur. Tout se base alors sur l'échange, par un jeu de questions / réponses avec la classe. L'objectif est de rendre l'enfant actif dans ses découvertes. A votre avis : "Comment raconter l'histoire du vilain petit canard ?" Les réponses du groupe : " en lisant l'histoire avec le ton ; en jouant l'histoire ; en écoutant une mise en voix via une cassette ; en la donnant a voir en images dessinées ou filmées, voire animées"... Il manquait une réponse... Vous donnez votre langue au chat ? Il manquait : "en la disant, tout simplement, en la racontant soi-même, à sa facon, avec ses ressentis".